L’ EAU

 

Un des rôles principal des montagnes est de produire de l’eau. La vapeur d’eau des nuages va venir se condenser sur la fraîcheur des hauteurs, retomber sous différentes formes ( pluie, neige, grêle ).

Après de plus ou moins longs trajets, ruisseaux, rivières, fleuves, eaux souterraines, parfois retardée par un stockage de durée variable ( neige, glaciers ), elle transforme, transporte, irrigue, désaltère, soigne aussi, et est convertible en énergies diverses ( moulins, centrales électriques ) Elle est synonyme de vie.

Omniprésente dans le massif du Luchonnais, elle a contribué à sa prospérité:

* Thermes.

* Système hydroélectrique ( centrales du Portillon, du lac d’Oo, de Mousquères ).

* Irrigation des terres cultivables.

* Moulins à eau.

* Tourisme ( lacs, cascades, canyons ).

* Elevage ( truites, écrevisses, bétail ).

* Eau de consommation courante ( commercialisée en bouteilles ).

Elle a sculpté le paysage par ses glaciers, ses torrents et a permis à l’homme de se sédentariser.

Il a bien fallu la domestiquer. De nombreuses sources ont été captées et amenées aux villages. Au printemps, les eaux de fonte alliées à de très fortes précipitations peuvent transformer les ruisseaux en torrents de boue, charriant troncs, branches, pierres, aux effets redoutables.

Le service de Restauration des terrains en Montagne de Luchon s’est appliqué, par de nombreux travaux d’aménagement des lits ( en 1966, barrage de l’One haut de vingt mètres. Barrage de Castelvielh, sur la Pique dans les années 50 - correction torrentielle par endiguement des vallées du Lys et de la Pique ) et de reboisement judicieux des pentes, a amoindri les conséquences de ces crues.

De même pour les avalanches où plus haut sur les pentes, reboisement et aménagements divers ( barrières, panneaux, filets ) vont tenir la neige en place ( Laou d’Esbas ).

Le développement de la " Houille Blanche " dans la première moitié du siècle a nécessité de nombreux barrages sur les lacs d’altitude du massif et de longs percements de tunnels pour les relier aux centrales ou capter les eaux de fonte ( Cirque des Crabioules ).

 

Les eaux sulfureuses et sodiques ont fait la notoriété du Luchonnais. Forées à 1500 m. de profondeur, d’une température de 73°, elles suivent un cycle de 15000 ans avant d’être captées et utilisées dans les célèbres thermes, ce depuis l’époque romaine.

 

A la différence des massifs calcaires, les pentes granitiques et schisteuses sont de véritables éponges, permettant de stocker l’eau pour la restituer lentement sous forme de sources, la fonte lente du manteau neigeux y participant beaucoup. Bien qu’amateur de vins, je goûte presque systématiquement les eaux de source ruisselantes aux saveurs et aux consistances si différentes.

Une eau minérale de Luchon est commercialisée dans la grande distribution depuis cinq ans maintenant.