GEOGRAPHIE

 1 La vallée de la Pique - 2 La vallée du Larboust - 3 La vallée d’Oueil.

 

Le luchonnais est la fenêtre montagnarde de la Haute-Garonne et du Comminges sur les Pyrénées.

Encadré à l’ouest par la vallée du Louron et au nord par la Barousse, il forme un angle droit frontière à l’est et au sud avec le Val d’Aran et la vallée de Venasque espagnols. Trois grandes vallées composent ce grand carré de dix-huit kilomètres de côté.

 

1 La vallée de la Pique. Orientée nord / sud on peut la décomposer en deux parties.

1 - 1 En amont de Luchon ( 635 m. ):

La route qui monte à l’Hospice de France (1385 m.) nous fait découvrir une vallée encaissée où la hêtraie sapinière sur les versants ensoleillés et la pessière sur l’ombrée assombrissent la lumière aux pieds des fortes pentes. On est toujours surpris, à l’Hospice, par l’écrin de lumière qui baigne l’endroit, les pelouses vertes du plateau du Campsaure et souligne les crêtes de la haute chaîne (du pic de la Mine au Sauvegarde). Fortement arrosée, c’est une vallée humide où des glissements de terrain importants se sont produits (Jouéou 1976, Laou d’Esbas 1865: 600.000 m3).

C’est à hauteur de Saint Jean de Jouéou que l’Université de Toulouse a implanté l’arboretum de Jouéou et qu’une montée dans la luxuriance sombre de mégaphorbiaies nous mène au petit cirque bien sympathique du cirque de la Glère.

 

 

Un peu plus bas, toujours rive gauche, débouche la vallée du Lys au pont de Ravi. D’emblée étroite, elle s’élargit donnant accès à Superbagnères et mène au cirque des Crabioules qui avec son prolongement à l’est d’une zone de lacs offre un des plus beaux sites à randonnées de la région l’été. Les pics du Maupas, des Crabioules, Lezat et Quayrat, tous à plus de trois mille mètres, couronnent le cirque et offrent de nombreuses possibilités aux alpinistes. L’hiver de nombreuses avalanches y sont redoutées.

Peu avant Luchon, rive droite, à hauteur de la tour de Castelvielh, arrive la vallée glaciaire suspendue de Burbe ornée de la belle cascade Sidonie.

1 - 2 En aval de Luchon :

La reine des Pyrénées voit la vallée de la Pique s’élargir, superbe vallée glaciaire en auge, puis s’étrangler au verrou glaciaire de Cier, limite nord du massif. Le village d’Artigue, en hauteur à l’est est un des derniers à vouloir vivre du pastoralisme.

 

2 La vallée du Larboust.

 

Orientée est/ouest, elle abrite une grande densité de villages forts anciens, la plupart en soulane.

Zone de cultures, de prés de fauche et d’estives, elle est peu boisée. Les croupes rondes, herbeuses de la montagne d’Espiau ajoutent à l’impression du modelage humain du paysage. La station de sports d’hiver des Agudes y amène une activité économique d’importance.

C’est depuis le Larboust que les cruciverbistes peuvent aller matérialiser le lac pyrénéen en deux lettres.

La vallée d’, et sa cascade, qui aboutit à la haute chaîne est une des plus belles vallées pyrénéennes, ponctuée qu’elle est de lacs et de cirques. Les granges d’Astau (1139 m) voient les botanistes du monde entier monter au Val d’Esquierry; petite vallée suspendue, orientée est / ouest, elle abrite un grand nombre de fleurs endémiques rarissimes (orchidées), et dénoue la chevelure de la Madeleine, belle cascade aux filets argentés.

Les pics, du Perdiguère au Spijeoles, autres " 3000 " pyrénéens, y enchâssent notamment les lacs :

 

3 La vallée d’Oueil.

Orientée nord-ouest/sud-est, elle jouxte le Larboust, au nord, dans lequel elle débouche.

C’est presque un stéréotype de la vallée consacrée à l’agro-pastoralisme qui, hélas, se dépeuple.

Semée de charmants petits villages, elle a longtemps vécu en autarcie et s’ouvre doucement au tourisme. Une petite station d’hiver s’est créée à Bourg d’Oueil (1300 m)

A Luchon, ville d’eaux carrefour de ces vallées, s’est développée, depuis le XIX° siècle, avec la vogue du thermalisme et du romantisme pyrénéen, une cité prospère aux équipements touristiques complets qui a su, en partie, opérer à temps la conversion vers les activités de montagne d’hiver et d’été.

Depuis Superbagnères (1800 m), la plus ancienne station de sports d’hiver des Pyrénées, accessible jusqu' en 1960 par un train à crémaillère en service aujourd’hui à la Rhune, on peut visualiser cette description du massif et en constater une de ses particularité: passer de la moyenne montagne à la haute montagne en fort peu d’espace. Ces élancements et le luxe du Grand Hôtel, inauguré en 1922, ne sont pas pour rien dans la présence de la " jet set " de l’époque qui a contribué à une renommée internationale.

A l’automne, aux premières neiges, il faut aller, entre autres, au belvédère d’Artigue pour jouir de la majesté du luchonnais. Un grand soleil, la verte vallée en auge, les murs clairs et l’ardoise brillante de la ville, les marrons, ocres, jaunes et rouges des arbres caduques soulignés par les verts sombres des résineux, le diadème enneigé des " 3000 ", surveillés en coin par les grands frères Maladetta, et l’azur, l’azur... Garçon, la même chose!

 

De nos jours, l’accès au Luchonnais est facile et divers.

* Par la route : - Depuis le Louron et le col de Peyresourde.

- Depuis le Val d’Aran espagnol et le col de Portillon.

- Depuis le piémont en suivant les vallées de la Garonne puis de la Pique.

* Par les airs : Aérodrome.

* Par le train : Il existe même un direct Paris - Luchon en couchettes le week-end.

 

Les randonneurs disposent de nombreux passages pour changer de haute vallée :

* Vers l’Espagne :

- Au sud: ports de Vénasque, de la Glère, d’Oô.

- A l’est: Pas de l’Escalette,de la Mountjoie, col de Barèges.

* Vers le Louron :

* Vers la Barrousse : Port de Bales.