Gazette des vallées n°28                                  EDITORIAL

 

Rassurez-moi : est-ce que l’on est vraiment en été ? est-ce qu’il fait vraiment froid ou bien est-ce une idée ? Certains disent : au secours, même en juillet, l’arthrose revient ! c’est catastrophique. De quoi voulez-vous que l’on discute en cette fin de juillet froid et maussade ? Du temps, non, c’est déprimant. De l’avenir de nos vallées ? On n’est pas devin mais bon, c’est quand même mal parti. Bon, je vais vous entretenir des jeunes. Vous comme moi l’avons été et personnellement, même si le poids des ans se voit sur mon visage et sur mes pauvres os rouillés, je me sens étonnamment jeune et je me revigore à écouter ceux-là même qui dans quelques années seront partout à notre place, agissant, je l‘espère mille fois mieux.

C’est fou ce qu’ils ont de choses à dire, comment ils expliquent notre société en pleine mutation ! J’en suis toute ébaudie. J’ai donc appris récemment que les rapports entre femmes et hommes changent étonnamment vite Les jeunes femmes ont pris leur destin en mains et ne s’en laissent plus conter par leurs compagnons. Ce sont elles qui dirigent et ils suivent. Elles ne jugent pas leurs mères et toutes les femmes qui ont, malgré toutes les avancées sociales, vécu dans l’ombre des hommes en faisant tout marcher : maison et travail. Elles ne veulent pas juger mais personne ne s’en tire à bon compte car toutes et tous ne rêvent que d’une chose : « Lorsqu’ils (nous) auront laissé leur place, nous allons pouvoir exister vraiment ». Bien sûr, quelque part ils exagèrent mais, mais sils avaient raison ? Si nous faisions l’effort de partager avec eux cette place qu’ils attendent ?

Autrefois, les anciens la laissaient bien volontiers à leurs enfants. Ce qui était important. Si dans l’avenir, toutes les générations travaillaient ensemble, se partageant les droits et les devoirs,  l’avenir ne serait-il pas plus lumineux ?

Personnellement, je suis prête. Je pourrai me reposer enfin.

Mais, malgré tout, nous nous devons de faire passer un message pour que les jeunes sachent que nous avons existé : si vous qui êtes à la retraite, si vous voulez laisser le témoignage de la société qui existait il y a encore 50 ans afin que notre histoire s’inscrive à jamais, prenez votre magnétophone et allez enregistrer ceux qui peuvent témoigner en racontant leurs vies. Nous vous publierons. Je remercie tous ceux, jeunes et moins jeunes qui n‘ont pas connu notre société rurale et qui s’enthousiasment pour les témoignages que nous vous offrons dans la Gazette. Ils disent qu’ après avoir lu l’histoire de vie lorsqu’ils voient les « héros» vivre avec tout le confort moderne, il leur est impossible de penser que la société était si différente. Et oui, en 50 ans, tout a changé très, très vite.

On me dit aussi très souvent que je n’écris pas sur tout se qui se passe dans notre région. C’est parce que je ne suis pas au courant des manifestations. Je serais très heureuse d’écrire sur tout ce que vous faites. Il suffit de me le dire. L’important, c’est le partage.

Je voudrais terminer par une explication : certains lecteurs ou éventuels lecteurs me demandent pourquoi  je ne réponds pas à leurs lettres. Pour répondre, il faut avoir reçu le courrier. Il est vrai que pour les abonnés, je réponds parfois en leur envoyant la Gazette parce que j’ai eu trop de travail. Pour que vous puissiez lire ce petit journal de 28 pages, il me faut au moins un mois de travail devant l’ordinateur. L’autre mois passe à trouver les sujets et à courir pour le faire connaître. Mais lorsqu’il s’agit de renseignements, d’achats de numéros anciens, j’essaie de répondre vite. Lorsque je ne réponds pas, c’est tout simplement parce que je n’ai pas reçu le courrier. Pour être sûr que nous l’ayons eu, téléphonez nous car dans la négative nous pourrons réclamer. Les postiers n’y sont pour rien, ils font leur travail à merveille et heureusement que  nous les avons, mais peut-être que l’organisation de la Poste n’est pas encore au point.

Et enfin un dernier mot : si vous désirez écrire à nos auteurs, envoyez vos courriers à la Gazette, nous ferons suivre.

Jacqueline Mansas

 

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